Clémence, par une fenêtre, avait aperçu le palefrenier emmener avec lui deux chevaux qu’elle ne connaissait pas. Intriguée, elle avait eu l’idée de sortir voir ce qu’il en était, mais sans doute n’aurait-elle pas eu le droit. Fauchevent ne l’aurait pas laissée sortir, encore une fois.
La demoiselle partit donc à la recherche d’un de ses parents, afin que l’on puisse rassasier sa curiosité. Sa mère devait être en train de se reposer, au coin d’une cheminée. Oui, mais laquelle ? Après avoir tenté le petit salon sans y trouver personne, Clémence se dirigea vers la salle de réception, où cette fois elle fit mouche.
Seulement, sa mère semblait plongée dans ses pensées, et la déranger mettait Clémence au supplice. Elle-même n’aurait pas aimé qu’on la dérange dans un tel moment de repos.
S’avançant tout de même d’un pas hésitant, Clémence s’éclaircit la gorge afin de capter l’attention de sa mère, qui releva alors la tête, étonnée.
Maman…je crois, enfin je ne suis pas sûre, mais je le pense un peu tout de même, que nous avons de la visite. Tu ne voudrais pas venir avec moi, que nous nous rendions compte de l’identité de nos visiteurs ? Mais je comprendrais que tu veuilles rester là.
Clémence attendit alors une réponse de sa mère, un petit sourire navré au coin des lèvres.