Arrivée du Seigneur de Chéroy

Arrivée dans la matinée, le Duc et Pair Fauville arriva au château pour y rencontrer son suzerain, voila maintenant des mois que les deux hommes avaient cherché à organiser cette rencontre.

Deux Pairs de France allaient confirmer leur engagement vassalique.
En effet depuis qu'il était devenus Marquis, Alsbo était devenir le protecteur de la terre qui avait vu naitre la Famille du Duc.

Aujourd'hui, c'était en tant que Seigneur de Chéroy que Fauville se présentait face au Marquis de Némour.

Alors que la bataille de Compiègne semblait s'enliser. Le Marquis de Nemours, prit congé du front pour s'en retourner chez lui.
Depuis fort longtemps, son ami Chéroy attendait de lui présenter son hommage vassalique pour une petite terre de son domaine. Tous avaient trop patienté, il fallait clore cette affaire.

Chéroy était une charmante petite bourgade à moins de trois lieue de Nemours, Quand L'Epine avait acquis les terres de son marquisat, il ignorait bien que son cousin éloigné était originaire de ces terres. Et il se félicitait qu'aujourd'hui la terre les réunisse à nouveau.

Ses absences avaient considérablement désorganisé le domaine, et cela le chagrinait.
L'Epine se mis en tête de reprendre en main la conduite de ses terres.

Fauville arriva donc, un matin de mars, dans la froidure de cette fin d'hiver champenois. Nemours et Chéroy étaient bien éloignés de Châlons et l'Epine, mais présentement, il n'était pas possible de s'y rendre. C'est donc en Champagne que l'Epine reçevrait Chéroy.

Loin des faste de Paris que les deux hommes cotoyaient fréquemment, c'était en Champagne, à un jet de pierre du front que ces deux hommes arrivés au sommet de la féodalité allaient cependant humblement répéter le geste qui était à la base du Royaume.

Ce geste qui à force d'être répété en avait parfois perdus de son autentisme mais en ce jour et en ce lieu, la sincérité serait de mise, point d'allégeance hypocrite ou pour la forme.

Passant la porte de la pièce où se trouvait son Suzerain, Fauville le salut :

Mon ami, Cher cousin, quel plaisir de te voir en d'autres circonstances qu'en notre Capitale.

Le Duc ôta son manteau de Pair pour le déposer sur un siège.

Je crois savoir que tu reviens de Compiègne.
Les nouvelles sont elles bonnes ? Les troupes de Champagne ont réussi à bouter les rebelles Artésiens hors du Duché, c'est déjà une bonne nouvelle.
Je ne suis plus tout jeune mais je suis également en route pour Compiègne, je viens défendre la Champagne et le Roy tel que j'en ai fait le serment il y a déjà fort longtemps.

L'Epine était fatigué, mais le plaisir de revoir un vieil ami lui remontait le moral.

Les nouvelles sont bonnes, les troupes des provinces du Royaume arrivent petit à petit. Les provinces comme à l'accoutumée trainent les pieds quant il faut défendre l'interrêt commun.
Nous allons vaincre l'Artois c'est une certitude, mais cette fois-ci nous ne pourrons dire que la victoire est champenoise, mais c'est bon à prendre.

Je regrette de ne plus voir certains visages du passé, qui ont tant fait pour la Champagne et qui auraient eu leur place en ces instants difficiles.

Ce n'est pas tout l'Artois qu'il nous faut vaincre, même si les termes avancés ont l'air bien familier d'un temps passé, il en est tout autrement.
Ce ne sont que les paroles d'une folle qui malheureusement a su toucher l'âme de quelques perdus.

Comme vous le dites, les troupes arrivent au compte goutte du Royaume et cette félonne sera remise en place, c'est à dire sous une potence.
Lorsque je vois que l'on laisse sur le trône des imbéciles de ce genre, je me demande parfois ce que valent les serments que certains font lorsqu'ils reçoivent leurs terres.

En parlent de promesse, je suis venus renouveler celle que mes ancêtres ont sans cesse répété à tes prédécesseurs. Qui aurait pu deviner que nous serions un jour l'un et l'autre dans une telle posture ?

En tant que Seigneur de Chéroy, je sollicite auprès de mon suzerain, Protection, justice et la maintient de la Terre de Chéroy dans ma famille.
En vis à vis de ces demandes, crois ma parole que la Famille des Chéroy sera toujours présente pour t'assister et te conseiller, en un mot, les Chéroy resteront fidèles à leur Suzerain.