Au rez de chaussée, la cuisine du château...

Invité

Guenther secoua ses bottines contre le rebord de la porte de derrière, avança de quelques pas et posa la botte de poireaux, les quelques branches de céleri et deux ou trois grosses pommes de terre sur la table de la cuisine. Il se dirigea ensuite vers la commode et alluma les bougies dressées sur leurs supports en argent. En quelques minutes la lumière du jour avait presque complètement disparu, plongeant ainsi la pièce dans une pénombre quasi totale. Jetant un coup d’œil au feu mourrant de la cheminée, il ressortit dans un grognement. Quelques instants plus tard, la porte de la cuisine s’ouvrit à nouveau dans un fracas assourdissant et Guenther, dont le pardessus et le bonnet étaient recouverts de neige, réapparut chargé de plusieurs lourdes bûches. Il jeta l’un d’entre elles dans l’âtre qu’il se chargea ensuite de réactiver à l’aide de son grand tisonnier. En quelques minutes, le feu se réveilla et une agréable chaleur et chaleureuse lumière envahit la cuisine. Derrière sa marmite, Guenther était à présent occupé à préparer une soupe de légumes frais, chantonnant un air de saison connu :

Sur le long chemin
Tout blanc de neige blanche
Un vieux monsieur s'avance
Avec sa canne dans la main
Et tout là-haut le vent
Qui siffle dans les branches
Lui souffle la romance
Qu'il chantait petit enfant :

….

Un nouvel intendant était arrivé au château, mais Beulbeul n'avait pas encore eu l'occasion de le voir. De nature généralement curieuse, elle avait essayé de l'apercevoir mais sans succés.
Et puis, un soir d'hiver, où la neige avait recouvert le sol d'une généreuse couche blanche, où le froid s'installait de façon sournoise entre les murs du château, un soir, Beulbeul entendit chantait.
Elle se surprit à fredonner cet air connu.

Vive le vent, vive le vent,...

Elle descendit les escaliers menant à la cuisine, et aussi discrétement que possible, elle entrouvit la porte. Elle observa un moment l'homme qui s'affairait devant la cuisine. L'homme, d'une élégance particuliére, paraissant bon, et agréable. Sa curiosité rassasiée, Il était temps de faire connaissance.

Puis au bout de quelques instants, elle se décida. Elle remonta les escaliers furtivement d'un pas léger, et arrivée là haut, commença à redescendre mais cette fois i, tout en reprenant l'air qe chantonner l'homme.

Boule de neige....

Elle toqua à la porte pour anocer son arrivée, et entre dans la pièce. L'odeur de la soupe en train de cuire était très agréable, et avait envahit la pièce.

Bienvenue en ces lieux dit elle
Je suis Beulbeul, demoiselle de compagnie de la marquise.
Je suppose que vous êtes le nouvel intendant ?