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 [RP] La vie est, en quelque sorte, un pèlerinage*

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Clémence de l'Epine
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MessageSujet: [RP] La vie est, en quelque sorte, un pèlerinage*   [RP] La vie est, en quelque sorte, un pèlerinage* Icon_minitimeMar 7 Fév - 0:19

"L'épisode que nous allons vous conter maintenant ne figure pas dans l'Histoire de France.
Son contenu est trop désastreux pour notre pays."
Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine


En revenance d'une visite à cheval d'un carré de bois ultra giboyeux des terres de Nemours, Aimbaud a regagné ses quartiers en compagnie de quelques serviteurs qui s'échinent à le rendre présentable pour THE premier repas en tête-à-tête avec Sa Magnificence la FÊÛmme de monsieur. Un petit coup de propre sur le visage, un beau pourpoint et un coupage de frange..

- RAH MAIS EUH, c'était obligé ce coup de ciseaux à mes cheveux là ?! Qui vous a demandé votre avis, nom de...! Grmbl. AAAAhhh mais c'est plus égaaaal !.. Ma coupe au bol, PUTAIN ! Attends. Tu te marres ?
- Non, votre magnificence !
- Grrrgniiiih...! Va y avoir de l’écartèlement, c'est moi qui vous le dit.

Et puisque les bonnes femmes, par ce temps presque cataclysmique où la neige et le froid ne donnent franchement pas envie de sortir, puisque les bonnes femmes, donc, n'ont rien d'autres à faire que de traînasser dans les couloirs à se raconter les derniers potins tendance, Isaure et Clémence, effectivement, traînassent dans les couloirs frisquets de Nemours, chuchotant et riant presque bêtement de toutes les bêtises que l'on peut bien se raconter entre cousines. Gentiment, à petits pas pressés, elles font route vers la salle où elles partageront leur déjeuner avec le nouveau maître des lieux, et dans leur sillage, une horde de suivantes parfaitement inutiles, mais jolies, et gracieusement apprêtées. La porte s'ouvre, la salle est vide - pas tout à fait, mais vide de son seigneur en tout cas.

- Et bien Isaure nous ne sommes pas en retard. Que pensez-vous, pour la peine et puisque nous allons devoir attendre, de vous placer à la place du Marquis, c'est à dire tout à côté de moi, là, sur ce confortable presque trône ? Premiers arrivés, premiers servis...

Isaure est heureuse. Oui, ivre de bonheur. Il y avait bien trop longtemps qu’elle ne s’était sentie chez elle quelque part. Et là où était Clémence, elle était chez elle. Enfin. Elle rit aux paroles de sa cousine et elle se fait un plaisir de leur faire accélérer le pas, juste pour voir les suivantes courir à leur suite. Oui, il y avait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie elle-même – fille de duc et cousine de marquise. Les portes s’ouvrent pour les laisser entrer dans une salle où une table est joliment dressée. A l’invitation de son adorée et adulée cousine, Isaure ne se fait pas prier et s’installe sur le fauteuil qu’un jour son oncle avait dû occuper et qu’aujourd’hui un autre devait inaugurer.

- Croyez-vous vraiment que Mr votre époux appréciera ce confortable siège ? La guerre ne les conditionne-t-ils pas à l’inconfort ? S’il ne veut de ce siège, j’y siégerai volontiers tout le repas !
- Non Aimbaud ne l'appréciera pas, il n'apprécie pas beaucoup de choses en ma présence.
- C'est qu'il n'y a rien d'autres à apprécier que votre présence. Le reste à peu d'intérêt. Et il serait bien sot si cela n'était le cas pour lui !


- AAAHH défection, défection..

Le seigneur est au même moment stressé, en train de jurer contre une mèche de cheveux noirs bien plus courte que les autres, devant son miroir.
- J'ai l'air con là, je vais me faire railler...!
- Le repas va être servi.
- Baste ! Je viens. VOUS L'AVEZ FAIT EXPRÈS HEIN, VOUS L'AVEZ FAIT EXPRÈS. ÇA VA SE PAYER.

Il s'engouffre avec mécontentement dans un escalier en colimaçon pour rejoindre la grand salle de Nemours, suivit par deux serviteurs sûrement coupables de complot contre le nouveau maître des lieux, certainement même, ça ne fait aucun doute. On les fera pendre par leurs tripes. Puis rajustant son col en le tirant vers le pas d'un coup sec, et s'essuyant les paumes, Aimbaud passe le seuil de la pièce où il est attendu. Il y a toujours comme un léger malaise quand il sait qu'il va devoir passer du temps en privé avec Clémence...

- Mes dames.

Posté à l'entrée de la salle, entre les deux battants de porte qui viennent de s'ouvrir avec une synchronisation parfaite de film historique, le jeune bourguignon observe l'immense tablée d'un regard froid. Il n'a pas encore eu l'occasion de s'y asseoir, mais il n'est pas teubé au point d'ignorer où se trouve le trône, et la personne sensée s'y asseoir. Regard à Clémence. Regard à Isaure. Petit tic du sourcil pour dégager la mèche trop courte. A l'ouverture de la porte, la Marquise se redresse, et elle colle sur son visage ce magnifique sourire de circonstance qu'elle s'est fabriquée avec le temps et l'expérience des cérémonies ennuyeuses mais qu'on ne doit absolument pas manquer. C'est un automatisme, un réflexe. Mais cela lui donne l'air intéressé et presque ravi.



*Platon


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MessageSujet: Re: [RP] La vie est, en quelque sorte, un pèlerinage*   [RP] La vie est, en quelque sorte, un pèlerinage* Icon_minitimeMar 7 Fév - 14:50

"Les repas de famille ne consistent pas à se manger entre parents."
Jules Jouy
(et grand bien lui fasse)



- Aimbaud, vous voilà. Vous êtes très bien. Très très bien. Une nouvelle coupe de cheveux, n'est-ce pas ? Avez-vous pu visiter Nemours ? Un peu ?

Il approche, genre tranquillement, mais manque de se prendre les pieds dans un ourlet de tapis. Vous apprendrez assez vite que les objets se heurtent constamment à lui...
- Grmblmgncoupedecheveux... Incompréhensible. Oui j'ai pu voir rapidement un arpent de terre, grâce à vos gens si... serviables.

Il tourne la tête vers Isaure, vers le trône. Haussement de sourcil. On attend les présentations.

Isaure se redresse à son tour, mais reste confortablement enfoncée dans le siège. Elle pose ses yeux sur Aimbaud et le regarde gravement avant d'étudier sa mise et sa coupe de cheveux. Un léger et rapide sourire se dessine.

- Connasse, je vais pas la blairer..


- Comment allez-vous Mr l'ép... Marquis ?

Clémence se lève, d'un sourire invite Isaure à faire de même, et sourit encore, tout à fait contente cette fois-ci parce qu'il s'agit de présenter son sang, le seul.

- Aimbaud, voici Isaure, je n'ai pas encore pris le temps de vous la présenter. Il s'agit de la fille de mon oncle, feu le Duc de Brienne. Pour parfaire son éducation déjà bien avancée, je l'ai nommée ma première dame de compagnie. Elle sera toujours à mes côtés, vous risquez d'avoir souvent affaire à elle.

Isaure se lève enfin. Elle offre son plus beau sourire à sa cousine et se tourne de nouveau vers le jeune et récent maître des lieux auquel elle offre une rapide mais tout de même élégante révérence.

- Oui. J'avais noté un air de... famille. Isaure... Il incline brièvement le chef. Vous joignez-vous à nous pour le repas ? Merci d'avoir réchauffé mon siège.

Elle se redresse fièrement à l'évocation de leur air de famille. Ainsi elle ressemble à Clémence ?
- Si cela vous sied, oui, je me joindrai à vous pour le dîner. Quant à réchauffer votre siège, ne me remerciez pas, j'ai joui de son confort !
- Cela lui sied, bien sûr que cela lui sied !
- Bienheureux que vous en ayez joui, maintenant il va falloir me le laisser. Hum ? Il gobe quelques amandes et grains de raisin dans un plat, en appétit.

Isaure se dirige à son tour vers le siège qui sera le sien pour la soirée, s'éloignant à regret du presque trône. La jeune Marquise agite une main, virevolte de la tête, commandant aux valets de s'approcher et aux échansons de faire leur travail :

- On mange ?
- Et vite, j'ai grand faim. Fait Aimbaud en se laissant tomber dans le siège libéré des fesses cousinales, soulevant sa coupe à un valet qui la remplit.
- Je suis sûre que vous allez fort bien vous entendre. Enchaîne Clémence, prenant une mine grave, minaudant un peu en papillonnant des cils et de Aimbaud à Isaure, faisant voltiger son regard pour s'arrêter finalement sur son époux.

Ou si peu... Isaure a le verbe aussi piquant qu'elle peut l'avoir elle-même, et les manières, les manières pis encore, quand elle le veut.


- Nous tâcherons. Répond Aimbaud, jetant un regard rapide et peu intéressé à Isaure, pour en revenir aux plats d'argents que remplissent les serviteurs, et au fumet qui s'en dégage.
- Et vous y parviendrez.
- Mais oui, mais oui. Fait Aimbaud, pensant à un moyen de la faire taire. Et avec un geste peu naturel, il serre sa main sur la sienne et ajoute un petit tapotement. Comme il l'aurait fait avec la patte ou l'oreille d'un brave chien de chasse.

Clémence retire sa main dans un sursaut plus surpris qu'apeuré et, afin de justifier la fuite, vient enrouler autour de ses doigts une de ses mèches de ces cheveux rebelles. De l'autre main, elle porte la coupe à ses lèvres, et sans s'en rendre compte, en vide la moitié. Tout cela est délicat, elle ne sait pas bien quoi dire, alors elle picore, et dévisage Isaure avec de grands yeux, la suppliant ainsi de l'aider à parler, alors que sa cousine, quant à elle, parcourt les différents plats qui lui sont proposés sans faire attention à ce qui se passe autour.

Aimbaud ne s'offusque pas du mouvement de repli, l'ayant presque attendu, accoutumé qu'il est à leur incapacité à se comporter naturellement comme mari et femme... Il s'enfile lui-même une grande gorgée de vin, entame son assiette avec enjouement, mord dans le pain frais. Puis s'apercevant du silence gêné qui étouffe la grand salle, il relève le nez vers ces dames.


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MessageSujet: Re: [RP] La vie est, en quelque sorte, un pèlerinage*   [RP] La vie est, en quelque sorte, un pèlerinage* Icon_minitimeMar 7 Fév - 14:57

" - J'ai de l'argent, vous savez ?
-Ouais, ouais, ouais, ça j'men doute.
- J'vous donnerais tout ce que vous voulez.
- Commencez par la fermer ! J'vous connais depuis deux minutes et déjà j'vous déteste. "
Midnight Run


- Alors, êtes-vous satisfaites de retrouver les terres de Nemours, toutes deux ?
- Je suppose. Pas tant. Et maintenant que vous êtes là, il y aura moins à faire. Je risque de m'ennuyer.
- Ooh ne vous inquiétez pas !
Rétorque Isaure après s'être arrêtée de mâcher et avoir avalé ce qu'elle a dans la bouche. Nous n'aurons pas le temps de nous ennuyer ! Nous irons nous promener ensemble, toutes les deux.

Aimbaud les écoute d'une oreille distraite en mâchant avec appétit...

- Laissez donc à votre époux la gestion des choses inintéressantes.

… il s'étouffe un peu...

- Nous profiterons de notre temps libre pour nous reposer et essayer des magnifiques robes !

… puis va pour essuyer son menton d'un revers de manche, tout à fait angevin... mais suspend son geste pour user d'un carré de toile blanche disposé à cet effet. Isaure goûte au sanglier qui a trépassé pour son plus grand bonheur, avale de nouveau puis reprend la parole, enthousiaste.

- Nous irons à travers les champs à cheval. D'ailleurs, vous pourrez m'aider à choisir ma nouvelle monture !

Clémence, de son côté, écoute le babillage d'Isaure et s'amuse de ce que son époux pourra le trouver ennuyeux, barbant, irritant...

- Mais ne va-t-elle jamais se taire ?...


- Depuis que Fleur de Lys est mort l’hiver dernier, je n'ai plus de cheval pour moi. Elle se tourne vers Aimbaud. Fleur de Lys était mon étalon, un hongre.

Et il est passionné... Tellement passionné par la conversation...

- Il était gris pommelé, vous auriez été jaloux, c'est certain.

… qu'il en vient à regretter les conversation qu'il peut avoir avec Clémence.

Clémence se demande si elle doit éclater de rire ou stopper Isaure dans son élan enthousiaste.

- Et bien Aimbaud, elle parle de chevaux, vous devriez être heureux ! Pourquoi cet air maussade ?
- Maussade ?
Mouriiiir.. Non je vous en prie, poursuivez... Il n'écoute d'ailleurs que son ventre, puisqu'il continue de manger.
- La laisser poursuivre, c'est être sûr que nous n'aurions pas besoin de faire la conversation de tout le repas.
- Ah, c'est ce que vous vous disiez aussi ? Bon.

Elle mord dans son pain et esquisse un petit sourire, les yeux pétillent, elle a retrouvé sa cousine, c'est bien elle.
- Sans vouloir vous vexer, Isaure, c'est toujours ce que j'aimerai chez vous, votre enthousiasme et votre fougue...

Avis tout à fait masculin : elle a plutôt une poitrine passable.

- … Mais Aimbaud, j'en suis sûre, vous aidera à vous trouver un étalon vous permettant de remplacer dignement Fleur de Lys. Et il s'en fera un plaisir. N'est-ce pas ? Dit-elle, ne se privant pas d'un coup de coude dans les côtes, discrètement.
- Bien entendu. D'après Clémence je suis un expert en commerce de chevaux. Aïe.
- D'ailleurs, il est en pleines négociations pour me trouver un pur-sang arabe, blanc de chez blanc, qui irait parfaitement avec le pourpre de mes jupes.
- Si c'est à la couleur que vous portez attention, un bon camarguais remplira amplement les conditions...
- Un pur-sang arabe. Vous m'avez promis.
Assène-t-elle en le fusillant du regard.
- Mais oui. Mais oui, ma petite femme. Et il ose jusqu'à un pincement de la joue, décidé à la confondre de gêne, tandis qu'elle s'écarte légèrement de lui, se demandant s'il la prend pour une débile.
- Quel genre de cheval dois-je prendre pour aller avec mes tenues ? Pensez-vous que nous devrions avoir un cheval pour chaque tenue ?
- Non Isaure, un cheval pour chaque occasion est préférable, sinon, nous aurions cent chevaux et aucun d'assez bien dressé et habitué à notre poigne
- Oui, vous avez sûrement raison. Mais laissons votre cher époux en dehors du choix de nos montures, il vient de prouver qu'il n'avait pas assez de goût concernant mon futur... mon futur... Je ne sais pas encore comment l'appeler.
- Les noms n'ont pas d'importance, "cheval", c'est tout à fait approprié après tout.
- Que pensez-vous de ... tendre pétale ?
- C'est très moche.
Répond Clémence dans une grimace. Elle demande à être resservie en vin, fait emplir les coupes des deux autres, et, d'un geste magistral, écarte une mèche qui - encore - vient lui chatouiller le front.

Aimbaud continue de s'empiffrer silencieusement, ne prêtant pas l'oreille aux jacassements des jeunes femmes. Mais à nouveau, il s'étouffe dans son vin quand le nom a été annoncé. Il adresse un regard étonné et fier à sa compagne


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MessageSujet: Re: [RP] La vie est, en quelque sorte, un pèlerinage*   [RP] La vie est, en quelque sorte, un pèlerinage* Icon_minitimeMar 7 Fév - 16:08

"Calamar. Hein ! Gardons nous chers amis, d'oublier nos chers amis les calamars.
Sublimes petites saucisses volantes. Mettez les ensemble, ils se dévoreront aussitôt les uns les autres.
C'est la nature humaine... ou poissonnière."
Jack Sparrow


- Qu'est-ce que vous prévoyez de faire ces prochains jours, Aimbaud ? Avec Isaure, nous pourrions vous montrer le domaine et vous faire rencontrer quelques gens : forgerons, boulangers...
- La visite du domaine, je suis pour. Il faut que je me montre sur les terres, que tout un chacun voie mon visage et s'y accoutume. Parce qu'il me semble que même au sein du château, l'on s'étonne encore de voir ma tête.
- C'est à dire, qu'on s'étonne de voir votre tête ?
Elle lorgne sa nouvelle coupe et se demande si cela à quelque chose à voir avec... ça.
- L'on m'a dit pas plus tard que ce matin : "Messire loge dans la chambre des invités ?". Ma foi, il faudrait mettre vos gens un peu au jus, Clémence.

Isaure, d'abord renfrognée suite à la remarque de sa cousine sur le possible choix de son prochain cheval, pince les lèvres pour taire le rire qui menace d'éclater. Surprenant la mine d'Isaure, Clémence se retient de rire également. Isaure échange un regard complice avec sa cousine et se dit que sa nouvelle vie sera juste parfaite. Même l'envie de se marier la quitte rien qu'à l'idée de passer le restant de ses jours à rire avec Clémence. Aimbaud, voyant très bien leurs figures, bouillonne intérieurement.

- Mais peut-être que si vous preniez parfois l'air un peu plus seigneurial, Aimbaud, peut être que dans ce cas on ne vous traiterait pas ainsi. Cependant, c'est inacceptable, et il faudra y remédier en effet.
- Mon air a tout de seigneurial, ma dame. Je ne vous permets pas d'en douter.
Fait-il, reposant sa coupe, froid. Il n'est tout simplement pas encore... marquisal.

Clémence hésite à répondre, se disant que parfois, il a quand même tout du gamin capricieux. Mais bon, c'est ce genre de réflexions qu'elle s'est promise de bannir depuis qu'il est devenu son mari.

- Je n'en doute pas, ce n'est pas ce que je voulais dire, mais mes gens avaient l'habitude de me croiser moi, ou avant, mon père, qui avait quelques années de plus que vous tout de même.

Le Marquis déglutit la réflexion avec un peu de mal. Marquisat de merde. Magnanime, son épouse se tourne vers lui et, très sérieusement :

- Donnez-moi des noms, si on vous manque de respect. Nous ferons ce qui doit être fait, alors, pour l'exemple.

Hésitant un instant, se demandant s'il n'aurait pas l'air d'un gamin qu'on aurait tapé à la récré, Aimbaud, finalement, opine du menton.

- Assistera-t-on à un bûcher ? A une pendaison ?
- ça serait peut être un peu radical, non ?
Répond Clémence, après y avoir sérieusement réfléchi.
- C'est ce qu'Agnès aurait fait.. Enfin je pense.
- Coups de bâtons suffiront.
Il termine son assiette.
- La Saint-Just ? Mais elle est de... tout en bas... Guyenne ? Ce sont des barbares là bas. Barbares, hérétiques, du pareil au même... Il y a juste à voir avec qui elle s'est mariée, en plus.
- HEM HEm. Le duc de Bouillon s'est proposé un temps d'être mon suzerain, il a mon respect et l'amitié de mon père.
- Ah.
Elle avait à vrai dire oublié ce détail. Chacun ses goûts. Vous êtes bien ami avec Cassian et je le tolère. Je tolérerai d'autres amitiés étranges, s'il le faut.
- Je tolère bien les vôtres...
Aimbaud pioche des noix dans une coupe de fruits de saison, et Clémence sent que ça va tourner au vinaigre s'ils continuent sur cette pente là, tout comme son mari, sauf que lui, il ne sait jamais comment l'éviter.
- Sinon ! J'aurai tantôt un nouvel écuyer.
- Qui donc ?
- Un jeune champenois, rural. Il tiendra compagnie à votre damoiselle d'atours.
- Un champenois ?
- Mais elle me tient compagnie à moi, elle n'a pas besoin qu'on lui tienne compagnie à elle !
- Oui m'enfin, il occupera les quartiers près des siens.
- D'où vient-il, en Champagne ?
- Une bourgade avec un nom en flan... Bourg-flan.. Ville-flan..
- Conflans ?
- Hin hin hin hin ! Ah oui.
Rire mature. Clémence soupire. C'est pourtant pas difficile. Deux syllabes.
- Très bien, il faudra que vous me le présentiez, rapidement.

- Sinon... J'avais quelque chose à vous dire.


Dernière édition par Clémence de l'Epine le Mar 7 Fév - 17:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [RP] La vie est, en quelque sorte, un pèlerinage*   [RP] La vie est, en quelque sorte, un pèlerinage* Icon_minitimeMar 7 Fév - 16:17

"À mon signal, déchaine les enfers."
Gladiator.

Elle prend une gorgée de vin, mine de rien, il est temps non ? A force, le repas va se terminer et elle n'aura plus l'occasion, peut être , de les avoir tous deux en même temps, reposés, disposés... Aimbaud se tape les mains pour les dépousseter des pelures de coquilles de noix.

- Je vous écoute.

Euh... comment aborder la chose ? Pour Aimbaud, elle ne se fait pas trop de soucis, sûrement qu'il sera pas mécontent, pas trop, mais Isaure...

- Mon père est mort, récemment. Prenez moi en pitié, je suis malheureuse, tout ça, regardez, j'ai même l'air triste. Et je me disais... enfin... Elle finit sa coupe d'un trait. Vous reprendrez du vin ?

Aimbaud s'étonne.. il le savait sur son lit de mort, mais bon.

- Euh... Ben. Oui. Je suis navré de cette nouvelle.
- Je ne vous l'avais pas dit, peut être ? J'ai reçu la nouvelle quand nous étions encore à Paris, peu après le mariage, d'un monastère près d'Utrecht.
Elle a remarqué l'air étonné d'Aimbaud et a senti qu'elle avait oublié quelque chose. Faux départ ?

Isaure pose ses grands yeux sur sa cousine, se demandant ce qu'elle va annoncer. Le jeune Marquis s'étonne qu'elle en parle aussi légèrement, entre la poire et le fromage. C'est le cas de le dire... Pour lui, la famille c'est important.


- Et donc... Elle poursuit, croquant dans une pomme et en savourant le jus. On m'a rapporté qu'il était mort. J'y étais préparée, à vrai dire je pensais qu'on ne prendrait pas la peine de me l'apprendre, je ne savais même pas qu'il était en Hollande. Elle hausse les épaules, on va pas commencer à parler des problèmes familiaux maintenant ou on va commencer à se disperser. Pas envie.

Aimbaud opine gravement en observant sa coupe se remplir.


- J'ai décidé... Elle prend une brusque inspiration. De partir à Rome pour le salut de son âme. Entre autres. Aussi pour notre mariage.
- Nous partons à Rome ?
Fait Isaure en ouvrant de grands yeux.
- Hum hm. HEin ? Réagit Aimbaud en la regardant fixement.
- Oui, enfin je pars, seule, avec un curé quoi, ce pèlerinage ne vous concerne pas tout à fait Isaure. Elle se trémousse, gênée, sur son siège, évite de les regarder et grignote un morceau de pain qui traîne encore là.
- Mais... Je...
- Comment cela "pour notre mariage" ?
Aimbaud arrête Isaure d'une main. Attendez, vous.

Isaure repose brusquement la serviette et regarde sa cousine, les yeux brillants. Elle lance un regard noir au marquis, alors qu'il ne la calcule pas - papa et maman sont en train de parler de choses sérieuses.

- Oui, pour qu'il soit fécond, plutôt heureux... il risque de durer toute la vie, alors bon, c'est long. Un pèlerinage, un effort quotidien, tout ça pourrait aider, non ?
- Mais...
Commence Isaure, se demandant quand on la laissera enfin parler, s'exprimer, crier son angoisse et sa colère.
- J'entends votre inquiétude concernant la... qualité de ce mariage. Mais la route jsuqu'à Rome est longue et périlleuse, cela rendra-t-il notre union plus fertile de quitter la couche pour des mois de pèlerinage ?
- Je le pense, oui. Prier Dieu, lui montrer ma volonté de réussir notre mariage, cela ne peut être que bénéfique. Et puis, j'aurai une garde complète avec moi, ne vous en faites pas. vous devriez être content que je prenne ces choses tant à cœur.
- J'en suis heureux. Si vous ne me dissimulez rien de notre entreprise.
- Et je serai avec elle.
- Ah vous, on ne vous a pas sonnée.
- C'est une quête spirituelle, Isaure. Je serais heureuse que vous m'accompagniez, mais il y a des voyages qu'on ne peut faire que toute seule. Vous serez en sécurité ici, cet endroit vous deviendra familier, je vous amènerai voir Decize avant de partir. Et vous serez traitée en invitée de marque.


Sur ces mots, elle lance un regard insistant vers son époux, alors que lui reste sévère et froid depuis la nouvelle.

- C'est pour cela aussi que je voulais que vous fassiez connaissance.

A son tour, elle vient poser une main légère sur celle d'Aimbaud, se voulant rassurante, mais pas vraiment diplomatique, pour le coup :
- Ne vous inquiétez pas, j'ai rédigé mon testament, je n'ai plus qu'à le déposer à la hérauderie. Au cas où.
- C'est folie. Réfléchissez une seconde, avec votre tête.
Il retire sa main pour la désigner de l'index. Que va-t-on dire de notre mariage, si vous partez le lendemain de nos épousailles à l'autre bout du Royaume ?
- Et je vais faire quoi pendant tout ce temps où vous serez partie ?
- Les gens vont parler. Et que leur dirai-je ?


Prise à partie entre les deux jeunes gens, son regard un instant s'illumine et elle hésite à sortir en claquant la porte.

- Vous leur direz ce que je vous dis, les gens pieux et fervents croyants comprendront. Et vous Isaure, vous vous amuserez, et vous apprendrez.

Aimbaud, lui, sent plutôt que ça va être la honte de sa vie. Isaure lance un regard mauvais au marquis en marmonnant un "C'est de votre faute tout ça !", Aimbaud lui répondant par un regard-arbalète. Clémence soupire, et se renfrogne au fond de son siège, la mine boudeuse. Incomprise, elle est incomprise, ça finit toujours pareil.

- Cette décision est irréfléchie. Mais je n'ai pas lieu de m'y opposer, si c'est votre souhait. Soupire-t-il en se tenant le front.
- Elle n'est PAS irréfléchie ! j'y réfléchis depuis trois jours ! Rétorque-t-elle, furieuse, en se levant.
- C'est EXACTEMENT ce que je dis. Il tape du poing sur la table. Et veuillez BAISSER d'un ton, ma dame !

Elle le toise d'en haut, le regard plein de poignards, et croise les bras contre sa poitrine.

- Mais non ! Mais NON ! Je ne baisserai pas d'un ton ! Vous ne voyez que l'image que vous donnerez, seul, et vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez ! Vous serez bien content, quand je reviendrai, et que PAF, je vous ferai un héritier dans la semaine !
- AH ça, si vous revenez OUI ! Ignorante. pensez-vous que Rome soit la porte à côté ?!
- Bien sûr que je sais où se trouve Rome !
Rit-elle. C'est en Italie, c'est fort loin, et c'est pour cela qu'on y va en pèlerinage !
- EEEH bien allez-yyyyy en pèlerinage, faites cela ! Pour "nÔÔôôtre mariage". Avouez plutôt que c'est une excuse bidon pour avoir à fuir vos responsabilités !
Il appuie les propos de grands gestes exagérés.

Il est ignoble, et c'était folie que de penser que son tact s'arrangerait avec une alliance à son doigt. Elle ouvre la bouche, hésite encore à lui asséner quelques répliques bien senties, et puis se ravise. Elle s'est promis de faire attention. A la place, elle secoue la tête, dépitée.


- Vous êtes désespérant...

Pendant ce temps, Isaure reste assise au bord de son siège, les bras croisés sur sa poitrine, la protégeant de la tempête qui gronde.

- Vous ne réalisez pas. Je vous épouse il y a sept jours, votre père meurt soudainement, et vous partez à Rome ! Mais comment voulez-vous que je fasse moi, avec ce marquisat que je n'ai même pas visité ?! J'ignore tout de ces terres et des responsabilités qui m'incombent icelieu ! Et vous... VOUS VOUS TAILLEZ EN ITALIE !
- Eh bien vous le visiterez.
Rétorque amèrement Isaure.
- Mais je ne pars que dans quelques semaines ! Je vous ai dit que nous allions le visiter, nous le ferons, je prendrai le temps de voir Nemours, de voir Decize - que vous connaissez déjà un peu - avec vous. J'ai déjà voyagé, j'ai déjà laissé des terres sans seigneur, tout s'est très bien passé, il n'y a aucune raison que vous à leur tête, quelque chose n'aille pas.

Panique du côté de l'époux, alors qu'Isaure tord et malmène la pauvre serviette qu'elle a saisi quelques instants auparavant.

- C'est une question de confiance, et j'ai assez confiance en vous pour vous laisser la gestion de tout cela. Maintenant... nous en reparlerons à tête reposée. Isaure... je suis désolée.

Elle lui lance un petit sourire piteux et un regard d'excuse, du côté d'Aimbaud, le calme est plus ou moins retrouvé.

- Nous en reparlerons oui.. En privé.
- En privé, si cela vous sied.
- Isaure. Ravi pour ces présentations.
Incline le chef. Je vous laisse entre dames. Ma femme. Bref salut. Il jette le carré de toile qu'il a gardé en main sur la table, et va retrouver une pièce plus calme et une cheminée devant laquelle glandouiller.

La demoiselle reste droite comme un i sur sa chaise, acquiesce simplement du chef en réponse au marquis, sans le regarder pour autant et laisse son regard se perdre dans le vague. Clémence, à son tour, quitte la salle, posant au passage une main sur l'épaule d'Isaure, la serrant brièvement. Espérant que d'ici ce soir, l'orage serait levé et qu'elle pourrait s'expliquer mieux, la rassurer, s'excuser de la laisser alors que depuis peu, elles se sont retrouvées.
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