Le jardin

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De somptueux feux d'artifices seront envoyé lors des grands évènements

Le jardin Orangevers

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Louis vint en ce beau jour de l'Epiphanie dans les jardins du chateau pour faire la rencontre d'homme qui se nommait Lenôtre se dernier proposa d'installer de somptueuses fontaines dans les jardins, quelques statuts et de faire un parterre de fleurs représentant le blasons du marquis

- C'est une bonne idée mon cher, il faut juste que le marquis ou la marquise valide cette idée

La Marquise rentrait du Louvre ou elle venait d'aider la Reyne à donner la vie à l'Héritier du trône, le prince Marc-Philippe.

Elle ne restait guère mais avait besoin de se rendre à son atelier pour retrouver un peu de forces et d'inspiration. Les évènements acutels en Champagne ne la laissant pas dans un état d'esprit des plus serein, voire même la laissant totalement épuisée mais comme toujours elle le masquait...

Une fois arrivée, elle prit de quoi se rendre dans les jardins du domaine par ce beau dimanche ensoleillé, malgré le froid hivernal dominant, d'où elle souhaitait prendre quelques esquisses afin de pouvoir réoxygener son esprit...

Elle pu alors aperçevoir Louis, l'intendant et à la question posée elle répondit alors...

Ce serait une magnifique idée, mais dites moi Louis, le Nôtre n'était il le fameux architecte floral entre autre des jardins de Versailles ? Si c'est bien de lui dont vous parlez, alors l'avis du Marquis sera des plus précis car je pense qu'il souhaite garder une ambiance humble en notre Castel.

Je puis me tromper mais voyez dont avec lui. Pour ma part, dès qu'il s'agit d'Arts, je trouve tout très beau et je valide donc.

[hpr : Il faudrait le cas échéant apporter des images pour rendre la chose plus réaliste je pense. Qu'en dites-vous ? /hrp]

Beulbeul n'avait pas encore visité le château de l'épine. Elle s'était contentée d'amménager ses appartements. Elle décida d'aller profiter du beau temps de ce mois de mars et de visiter les jardins.

Elle réfléchissa à sa nouvelle fonction de dame de compagnie. Elle était heureuse, et un peu stressée tout de même. Madame la Marquise était une si grande dame, et elle se sentait parfois intimidée. Elle espérait être plus à l'aise, plus disponible pour la Marquise. Elle pensa à son pére, le sire Dragonnet, à sa soeur. Ils étaient si chers à son coeur. Elle pensa à son fiancé, Louis de Savoie dont elle était amoureuse.

Elle laissa ses pensées errer, tout en se promenant dans les jardins du chateau. Elle admira les bosquets, les fontaines, les parterres de fleurs, les statues.. Ce domaine était si joli.

Beulbeul adorait cette saison ; quelques bourgeons apparaissaient, les oiseaux gazouillaient, le soleil, plus présent jour après jour, lui réchauffait les mains. Tous ces signes annonçaient le printemps. Elle se promena encore longtemps dans les jardins réflechissant à sa vie, ses nouveaux devoirs, ses nouvelles connaissances.

Elle aimait cet endroit si paisible et si propice à la réflexion.

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Louis vint faire un tour dans le jardin pour voir l'avancement de la construction de la fontaine, il fut ravi de voir qu'elle fut déjà terminé, alors, il fit le tour des jardins

Vint le jour où, comme elle l’avait promis, Beulbeul emmena Clémence se promener. Elles iraient jusqu’à l’étang, à l’extérieur du château, mais d’abord, elles passeraient par le jardin. Clémence rêvait de marcher au milieu des allées dont elle observait avec délice le dessin à travers la fenêtre de sa chambre.

C’était une jolie journée ensoleillée, propice à la promenade, aux rires et aux jeux. Clémence n’avait jamais été aussi bavarde, et ses questions allaient bon train. Elle possédait encore l’innocence de la jeunesse, qui la faisait s’émerveiller de tout : un simple vol d’oiseaux, le bruit du vent dans les arbres, le crissement des graviers sous ses pieds, les minuscules insectes dans l’herbe verte…Elle ne cessait de jeter des regards curieux de tous côtés, de tendre un doigt stupéfait vers le ciel, d’ouvrir grand les yeux et la bouche, sur une exclamation de surprise passionnée.

Que c’était beau, que c’était grand ! Et tellement plus intéressant que sa chambre ! La petite fille n’avait jusqu’à présent observé l’extérieur qu’à travers les vitres d’un carrosse la menant de la Touraine au Berry, du Berry au Louvres, du Louvres à Reims, et pour finir, enfin, à l’Epine, où elle se sentait plus que nulle part ailleurs, chez elle. Une chambre, des poupées, un jardin, et bientôt un étang ! Tout aurait été parfait, si sa maman avait été là…si elle avait été à ses côtés, lui tenant la main, lui décrivant à l’oreille tout ce qu’elle voyait, la serrant dans ses bras et lui permettant ainsi de sentir la douce odeur de ses beaux cheveux bouclés… Clémence s’arrêta un instant d’observer les alentours pour se concentrer sur la poupée qu’elle tenait sous son bras. Elle avait demandé à Beulbeul si elle pouvait emmener Matthilde avec elles, faire la promenade. La demoiselle d’atours lui avait répondu par l’affirmative.

Clémence embrassa sa poupée et lui chuchota :

Maman a dit : bientôt. Et que plus jamais elle me laissera toute seule.

L’enfant se retourna pour contempler le château, espérant peut être apercevoir son papa à travers une des fenêtres de ses appartements, de son bureau ou de la bibliothèque. Elle n’avait pas l’occasion de le voir souvent, et cela l’attristait.

Entendant Beulbeul l’appeler, Clémence fit volte face et s’empressa de la rejoindre, aussi vite que ses petites jambes pouvaient le lui permettre.

Beulbeul avait emmené la jeune Clémence, tout d’abord dans les jardins. Elle avait trouvé judicieux de l’emmener avant tout dans cette partie du château, avant de lui montrer l’étang. L’enfant effectuait l’une de ses premières sorties, et l’excitation aurait pu causer un accident ; elle aurait pu courir et ne pas se rendre compte du danger que représentait cet espace d’eau.

La demoiselle d’atour pensa avoir fait le bon choix. La jeune Clémence, sans quitter les chemins, allait et venait, posait des questions sur tout, s’émerveillait sur tout. Beulbeul reprenait goût à la vie, elle adorait cette enfant, et Clémence lui rendait bien.

Elle n’arrivait pas à répondre aux questions multiples de la fillette, tant elles étaient nombreuses. A peine avait elle demandé un renseignement, qu’elle avait autre chose à demander. La curiosité de l’enfant faisait sourire Beulbeul, il lui arriva même de rire.

Beulbeul s’arrêta pour observer un massif de fleurs. Des papillons de toutes les couleurs, de différentes formes volaient et semblaient vouloir atteindre le ciel. Elle désirait absolument que Clémence vit cela. Elle l’appela, et vit que l’enfant parlait à sa poupée.

Comme sa mère doit lui manquer pensa t elle tristement

Clémence se retourna et accourut vers Beulbeul.

Regardez Mademoiselle Clémence, regardez ces papillons.

Les yeux de la fillette s’écarquillèrent. Le spectacle de leurs vols était magnifique, empli de coloris resplendissants. Beulbeul prit l’enfant sur ses genoux afin qu’elle puisse profiter du spectacle. Elle lui chuchota :

Un jour, je vous montrerais comment naissent les papillons.
Mais avant, j’ai une surprise pour vous.

Un sourire espiègle se dessina sur le visage de Beulbeul. Elle adorait la voir s’enthousiasmer. La jeune enfant regardait les papillons puis se retourna vers la demoiselle d’atours, la regardant droit dans les yeux.

Clémence tourna les yeux vers ce que lui montrait Beulbeul et fut stupéfiée par ce qu’elle vit. Jamais elle n’avait vu une telle explosion de couleurs, une telle grâce, une telle légèreté, dans le vol de ces papillons ! Et tandis qu’elle les regardait aller et venir, de leurs fragiles et fines ailes multicolores, l’idée d’en attraper un ne lui vint même pas à l’esprit. Comment aurait-elle pu ne serait-ce penser interrompre un si beau spectacle ?

Beulbeul la tira de sa contemplation en lui apprenant qu’elle avait une surprise pour elle. Clémence eut un regard étonné vers la demoiselle d’atour :

Encore ? fit-elle.

Elle n’en revenait pas, déjà, de toutes les surprises qu’elle avait pu recevoir en si peu de temps : de splendides poupées et une belle lettre de sa maman, une ballade dans les jardins au milieu des papillons, bientôt l’étang…qu’est ce que Beulbeul lui réservait, encore ?

A genoux à ses côtés la jeune femme lui sourit d’un air de conspiratrice. Clémence attendit sagement que Beulbeul veuille bien lui en dire plus, frétillante de curiosité.

Très chère Clémence, en même temps que la lettre de votre mère, et que ces jolies poupées, j’ai reçu également une missive. Elle me vient de mon père, qui me donne de ses nouvelles. Il m’a envoyé aussi un présent pour
vous. Je n’ai pu vous l’offrir puisque vous étiez endormie. Je l’ai donc amené
avec moi, pour vous le confier.

Beulbeul avait emmené le présent dans une jolie trousse aux couleurs du domaine. Elle sortit l’objet enrubanné et le tendit à Clémence.

Mon père tenait à vous offrir ceci.
Le jardin Dragondinosaureqg0

Tirant sur les nœuds, la fillette découvrit le dragon en bois. Ses petites mains le caressèrent. Clémence semblait apprécier l’objet. Beulbeul sourit en pensant à la délicate attention de Dragonet.

Il se faisait tard, et le vent se levait peu à peu. La demoiselle d’atours estima qu’il était tant de rentrer au château, pour prendre un bon goûter.

Mademoiselle Clémence, que pensez vous de rentrer et de déguster quelques gourmandises. Et nous pourrions peut être faire parvenir une missive à votre mère pour la remercier des poupées resplendissantes, et lui donner quelques nouvelles de votre vie à l’épine

Clémence observa l'objet sous toutes ses coutures, se demandant ce qu'il pouvait bien représenter. Elle n'avait encore jamais vu une telle chose. Cela devait être une sorte d'animal qu'elle ne connaissait pas, un chien avec une longue queue, une tête étrange et de grandes ailes, tout rouge. Qu'importe, qu'elle ne connaisse pas le nom de cet animal, elle le trouvait majestueux et ses couleurs chatoyantes étaient splendides.

Ton papa est gentil. remarqua la petite fille d'une voix sincère.

Elle acquiesca vigoureusement à la proposition de Beulbeul, quant à rentrer au château. Ce moment avait été fort agréable, et elle en garderait de très bons souvenirs. Mais Clémence commençait à se sentir fatiguée et ses pieds étaient fourbus...

Sur le chemin du retour elles discutèrent de ce qu'elles pourraien bien mettre dans la lettre pour sa maman...

Il n'avait pas prévu qu'Esyllt serait là. Mais à partir du moment où il avait vu sa jolie petite princesse rousse dans la chapelle du château de L'Epine, aux côtés de sa soeur, il n'avait cessé de penser à elle et de la regarder. Discret et restant de son côté au cours de la cérémonie religieuse des funérailles, il était encore resté en retrait au cours du banquet funéraire suivant la cérémonie. Il avait bien sûr officiellement salué la duchesse d'Amboise et sa jeune demi-soeur, sans fioritures, comme les autres invités présents. Mais il avait attendu la fin du banquet pour transmettre un mot à sa petite princesse bourguignonne. Envoyant Arnaut auprès d'elle, il lui avait fait savoir qu'il l'attendrait dans les jardins du château après le banquet. Amaël n'attendant pas de réponse, il avait quitté la salle de réception dès que son fidèle écuyer l'avait rejoint. Il avait alors rejoint ce lieu de calme et de sérénité, seul, Arnaut gagnant les appartements du jeune Ried.

Amaël attendait donc à présent patiemment dans les jardins, espérant qu'Esyllt accepterait son invitation et le rejoindrait dans les jardins qu'ils puissent s'entretenir et être ensemble, seuls tous les deux, pendant un petit temps. Il n'avait pas revu la fille de la Louve et du Dragon et n'avait pas eu de nouvelles d'elle depuis sa visite à Avallon, en Bourgogne, quelques semaines avant. C'était l'occasion d'en savoir plus sur ce qu'elle pensait de ses intentions, ses sentiments, et de savoir elle ce qu'elle pensait de lui.

Il fallait du temps à la jeune fille.

Se remettre de l'émotion qu'elle n'avait imaginée avant de se retrouver dans cette chapelle, devant cette catafalque, là, jeune, le sang chaud alors qu'en face d'elle ne vivait plus que le souvenir. Il lui avait fallu respirer, sentir l'étreinte familiale sur elle pour remobiliser quelques forces.

Profiter ensuite, de cette sœur, Ellesya, qui pour elle était tant de fois présente, attentive et souriante. Esyllt qui avait tant espéré transformer ce jour en une fête, pour oublier, pour cacher sa déception, plus que tristesse, à voir partir l'une des dernières femmes qui auraient pu l'instruire, la chérir, non point d'or comme une banale marraine, mais bel et bien de l'histoire de son père, du souvenir d'une France lointaine oubliée et meurtrie. De la Duchesse d'Amboise elle avait donc profité de la présence, des conseils, avant de la raccompagner jusqu'à sa voiture. C'est alors qu'elle avait décliné l'offre de carrosse commun, prétextant devoir retrouver Tanneguy, son chien enfuit un peu plus tôt. Rendez-vous avait été donné au troisième relais sur la route d'Avallon.
Elle n'avait que peu de temps, triste paradoxe lorsque l'on a seulement neuf ans ... Elle devait alors le saisir, mordre dedans, vivre pour honorer ceux qui de là-haut posaient un regard tendre sur son parcours.

Leurs regards s'étaient croisés dans la chapelle. Un frisson l'avait alors parcouru dans tout le dos, provoquant comme une sensation neuve, trait plaisante. Un billet échangé par la suite et la voilà invitée pour une escapade dans les jardins. Surprise, enjouée, c'est en leurs directions qu'elle se dirige. Lieu inconnu, c'est à l'instinct, au cœur que la jeune fille se dirige dans ce dédale floral peu à peu pris par le printemps.
Sa robe de deuil contrastait alors avec les teintes de saison, son attitude et son état d'esprit. Une silhouette au loin, les pas se font plus rapides, plus grands. Un homme .. Le sang lui monte à la tête ... L'homme ... Ça y est. Arrêt net sur l'instant. Il ne l'avait pas vu, l'avantage était pour le sexe faible. D'une voix douce et claire, Esyllt Catarina lança alors un vibrant :

Amaël !

Avant de se reprendre, confuse, maladroite. L'envie, l'excitation lui avait fait oublier la convenance, l'éducation, la vie en société. Une génuflexion vite expédiée suivie donc de près cette entrée en la matière peu banale.
Dans sa tête, la rouquine échafaudait déjà des plans dans l'optique d'un impair irréparable.

Perdu dans ses pensées, il fut surpris par l'exclamation d'Esyllt, qu'il n'avait pas entendu approcher. Bin malgré lui il sursauta donc et tourna un regard surpris vers elle. Mais très vite, son expression de surprise laissa place à un grand sourire de joie et des yeux pétillants. Certes, le jour n'était pas à la fête et Amaël, ne connaissant pas Matthilde, compatissait au chagrin de son amie Clémence, mais voir Esyllt était tellement agréable pour Amaël qu'il ne pouvait s'empêcher d'éprouver des sentiments et des émotions tous aussi joyeux et plaisants les uns que les autres. Il se leva alors du banc sur lequel il était assis et répondit à sa révérence par la même, mais masculine, profonde, pleine de révérence.

Merci d'être venue ...

Ils étaient seuls, tous les deux. Il respecterait les convenances, c'est ce qu'il se disait en tout cas, mais pouvait être plus libre dans ses paroles, son attitude, sans des regards extérieurs sur eux. Il se rassit sur le banc, tout en invitant Esyllt à venir prendre place à ses côtés. Il lança alors la conversation.

J'espère que votre soeur ne se doute pas de cette rencontre, je n'aimerais pas qu'elle se fasse de mauvaises idées ... Je souhaitais vous parler, seul à seul. Vous avouer mes sentiments, et peut-être en apprendre plus sur les vôtres ...

Il se tut un instant avant de se lancer et d'avouer tout ce qu'il ressentait à Esyllt.

Je ne sais si vous aviez devinez la raison de ma visite à Avallon ... mais pour tout vous dire, je brûle d'amour pour vous Esyllt.

Voilà, c'était dit, et cette simple phrase disait tout ce que pouvait ressentir Amaël. Pas besoin de grand discours en cet instant.