Cérémonie d'accueil de l'Intendant

Beulbeul continuait d'observer ce vaurien de Norbert. Il se tenait tranquille pour le moment, jetant des coups d'oeils furtifs à Marieke, mais aussi vers elle.

Elle vérifia que Mariéke faisait du bon travail, et c'était le cas.

Elle n'arrêtait pas une minute, passait d'un invité à l'autre, proposant un verre, un en-cas. Beulbeul était vraiment contente de la jeune servante, elle faisait un travail excellent, courageusement...

Tout en obsevant le reste du personnel, elle remarqua l'entrée de sa jeune soeur. Cette dernière restait au fond le la pièce sans oser s'avancer. Elle lui fit un petit signe de la main pour lui signaler qu'elle l'avait vu.

Elle était enchanté de la voir en ces lieux. Elle était s^^ure également que la Marquise serait ravie.
Elle lui indiqua qu'elle pouvait s'approcher sans soucis.

Invité

Alexandre fut ravi. Suite aux paroles du marquis, il sourit et s’approcha du plateau ou demeurait les verres. Il se servit et se rapprocha de Beulbeul qui désirait lui parler:

Je vous remercie ma chère Beulbeul, je suis aussi enchanté de pouvoir compter sur vous.

Sur ces paroles, Alexandre adressa un clin d’œil à Beulbeul et porta à ses lèvres le verre pour se désaltérer. Il entendit ensuite la petite voix de Clémence qui s’adressait à lui, et lui répondit:

Le domaine de l’épine est un domaine merveilleux à la fois par sa beauté et sa grandeur : c’est un domaine très charmant. Mon cœur est pour l’instant conquis par celui-ci. En revanche, je n’ai pas encore tout visité.

Il s’écarta ensuite pour ne pas gêner les allées et venu de Marieke, et il
vit arriver une personne qu’il ne connaissait pas.

A la fois surprise et intriguée Clémence vit alors la jeune Catherine se faufiler discrètement par la porte. Elle lui tendit un petit sourire, se disant qu'il y avait bien longtemps qu'elle ne l'avait pas vue en ces lieux...Dommage, elle aurait pu devenir une amie, peut être, si seulement elles avaient eu le temps d'apprendre davantage à se connaître. Mais voilà, il semblait que cette demoiselle ne tenait pas en place, elle entrait et sortait de l'Epine sans jamais s'y attarder tout à fait.

Clémence écouta religieusement la réponse de l'intendant, pressée toutefois qu'il en eut fini pour qu'elle puisse rejoindre Catherine sans paraître malpolie. La pauvre avait l'air dans ses petits souliers, au milieu de ces gens qu'elle ne connaissait pas vraiment.

Surprenant le regard interrogatif d'Alexandre vers Catherine Clémence se dirigea vers la demoiselle et l'attira aux regards. Comme ça, si ses parents ne l'avaient pas vue entrer, maintenant pas de doute, c'était chose faite.

Oh Catherine ! fit-elle d'une voix forte afin de bien capter l'attention.Voilà longtemps que tu ne nous avais pas rendu visite. Combien de temps restes-tu cette fois ? Puis, à l'adresse de l'intendant mais également des domestiques et autre personnel présents.
Voici Catherine, elle est très attachée à notre famille et notamment à la Marquise. C'est la fille d'un grand ami de ma mère. Le père de Beulbeul. Elles sont donc soeurs... Clémence ne savait pas si elle avait été claire mais elle s'en fichait. Elle sourit à nouveau à Catherine puis tendit un regard noir à Marieke qui ne prenait pas la peine de lui servir autre chose que du vin.

Alors qu'elle acceptait le verre de vin si délicatement proposé par Marieke, Matthilde se retourna spontanément lorsqu'elle entendit la voix de sa fille exclamer le prénom "Catherine" !!

Matthilde reposa aussi sec le verre qu'elle venait de prendre, sans même avoir pris le temps de le porter à ses lèvres et se dirigea avec une immense joie vers la jeune Catherine qui semblait avoir été comme extraite d'un coin d'où elle n'avait sans doute voulu se détacher par timidité...

La Marquise était toujours très heureuse de la voir venir, d'autant que toutes deux avaient depuis fort longtemps entrepris un travail inachevé. Matthilde avait toujours espéré la revoir ne pouvant plus elle même se rendre à Castelcerf ou vivait le père de Catherine depuis de forts nombreux mois...

Se dirigeant alors vers elle, tandis que Clémence l'attirait à elle également, La Marquise ayant tiré avec elle son époux ne put s'empêcher de réagir en laissant parler son coeur.

Albert !!! Regardez qui vient là parmis nous en cette occasion !! C'est la jeune Catherine ! Venez, accompagnez moi nous allons lui souhaiter la bienvenue également !

Ils arrivèrent près de la jeune fille et la laissèrent quelques minutes afin qu'elle puisse échanger à la fois avec sa soeur, damoiselle Beulbeul, et Clémence qui semblait laisser paraître une lueur de joie à la vue de son arrivée.

Lorsque le nouvel intendant lui fit un clin d'oeil , elle lui sourit en guise de réponse. bien entendu qu'elle l'aiderait du mieux qu'elle le pourrait. Puis La jeune Clémence, après avoir parlé à messire de Monchicourt, aperçut sa soeur.

Un sourire illumina le visage de Beulbeul lorsqu'elle entendit la fillette , et la Marquise s'enthousiasmer de la visite de Catherine. Elle était la bienvenue.... Cela réconforta la demoiselle de compagnie.Clémence avait fait les présentations....Beulbeul approuva

En effet, il s'agit de ma soeur Catherine, fille du sieur Dragonet.

Catherine, je te présente, messire Alexandre de Monchicourt, nouvel intendant du domaine.

Ensuite, BEulbeul embrassa sa soeur. Elle s'accroupit, et lui chuchota :

Va, je pense que la Marquise a hâte de te souhaiter la bienvenue, et je suppose qu'il y a ici une petite fille qui meurt d'envie de jouer avec toi. JE te verrais plus tard, si cela ne te dérange pas.
Beulbeul se releva et la laissa se diriger vers les époux de l'épine.

Catherine salua discrètement, en retour, sa soeur. Elle ne voulut pas trop s'avancer, puisque en principe, les maîtres des lieux ne l'avaient pas invités à s'infiltrer parmis les convives.

Étonnement, Clémence, qui était selon son avis, méconnaissable, s'avança vers elle pour la saluer de vive voix. Elle ouvrit grand ses yeux heureuse d'un tel accueil, mais également surprise de tant d'enthousiasme de la part de la jeune demoiselle.

Pendant un instant, elle regarda la jeune fille qui s'avançait vers elle. Clémence avait tant grandit et changée depuis la dernière fois qu'elle ne l'avait pratiquement pas reconnut. Elle semblait devenir de plus en plus belle, elle le serait surement autant que sa mère. Ses yeux semblaient pétillants de vie ce qui faisait son charme.

Bonjour Clémence, dit-elle en s'inclina légèrement. Et bien... je ne sais pas exactement combien de temps je resterai. Pas longtemps, car il y a mon jeune frère qui m'attend au donjon et il semble légèrement rebelle ces derniers temps... je pense qu'il aimerait être seulement avec sa vraie famille, mais puisque je suis à présent sa seule famille de sang, il devra se faire à l'idée.. Enfin sinon je suis ici, pour que la Marquise, ta mère termine de m'enseigner quelques leçons d'écritures.

Puis, soudain la jeune de l'Épine se retourna et la présenta devant toute l'assemblé présente. Elle rougit quelque peu, n'étant pas habitué d'avoir tant de regards posés sur elle.

Enfin, le Marquis et la Marquise s'avancèrent pour la saluer, mais à peine ouvrit elle la bouche que Beulbeul arriva et l'amena pour la présenter personnellement au jeune messire. Il semblait beau, distingué, fort et plein d'ambition. À cette pensée, elle se dit qu'il serait surement un bon parti pour sa soeur. Elle ne put s'empêcher de sourire à l'idée.

Oui biensûr Beulbeul, de plus il y a fort longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de parler à la famille de l'Épine. Je te reverrai bientôt. Monsieur, elle s'inclina légèrement, je suis enchantée de faire votre connaissance, peut-être auront nous l'occasion de nous parler à un autre moment.

Clémence remarqua la surprise de Catherine. A la réflexion, sa réaction n'était pas étonnante. Clémence se souvenait en effet fort bien de la réserve qu'elle avait montrée face à Catherine, lorsqu'elle l'avait vue pour la première fois. La fillette avait eu peur que Catherine occupe toute l'attention de sa mère, alors que cette dernière revenait tout juste d'un long voyage qui avait duré bien longtemps...

Puis les deux enfants ne s'étaient revues que quelques fois, toujours en coup de vent, et c'était alors davantage la Marquise qui profitait de Catherine. Clémence ne faisait que l'appercevoir.

Et puis, quelques années s'étaient écoulées, Clémence avait maintenant plus de sept ans et Catherine avait bien dépassé la dizaine. Ainsi, si Clémence ne lui trouvait guère de changement tout à fait flagrant, si ce n'est qu'elle avait grandi et que les traits de son visage avaient perdu tout aspect enfantin, Catherine, elle, devait penser autrement de Clémence.

Aujourd'hui, la fillette ne ressentait plus aucune espèce de crainte face à Catherine. Elle était simplemenet la pupille de sa mère et Clémence n'avait qu'à se réjouir de pouvoir côtoyer une jeune demoiselle dont l'âge n'était pas si éloigné du sien. Elle avait si peu l'occasion de le faire...

Clémence attendit alors la suite des évènements, que son père, par exemple, qui observait Catherine, la salue, ou bien qu'on lui apporte, à elle, un rafraichissement digne de ce nom...Sa gorge se faisait sèche...