Arrivé du sieur Lothaire de Cassel II

Invité

Lothaire de Cassel II

Alexandre attendit la réponse de la marquise.

La Marquise avait passé un long moment dans son bureau afin de se pencher sur ses recherches médicales concernant l'ultime maladie qu'elle avait découverte il y a quelques mois désormais, "le tétanos"... Elle n'était guère loin de l'aboutissement mais la fin des recherches devenait de plus en plus longue et menait vers la difficulté de la compréhension de certaines théories...

Soudain la porte s'ouvrit, Alexandre, le nouvel intendant du domaine faisait son apparition afin d'annoncer à la Marquise l'arrivée de son cher filleul, Lothaire de Cassel...

La visite de Lothaire à l'Epine était évènement rare et Matthilde n'eut aucune hésitation à mettre un terme pour l'heure, à ses recherches se redressant afin de s'extirper de son "trône" trop longtemps siégé, les jambes presque engourdies au point qu'elle dût agiter discrètement sous ses jupes, ses jambes...

Un immense sourire se dessine alors sur son visage et la Marquise querrit alors Alexandre de laisser entrer au plus tôt son filleul dans la salle de réception ou elle se rendait suivie d'Alexandre qui, tout en lui parlant, s'essoufflait à la suivre tant elle avait pris de l'avance pressée qu'elle était de retrouver Lothaire...

Allons Alexandre, faites vite venir Messire Lothaire icelieu, il a dû traverser moultes lieues afin de rejoindre notre domaine il doit être épuisé ! Il faut également tout mettre en oeuvre afin qu'une chambre lui soit préparée, un couvert supplémentaire pour le souper enfin tout ce qu'il lui sera nécessaire devra lui être mis à disposition, j'y tiens.

Alexandre, Messire Lothaire de Cassel étant mon filleul vous vous devez de savoir que j'ai pour lui une grande affection et qu'il est à mes yeux tel mon propre fils.

Je vous remercie Alexandre et vous attends accompagné avec empressement.

Matthilde attendant alors l'entrée de Lothaire passa un voile de soie sur ses épaules, la fraîcheur commençait à tomber et le feu de cheminée commençait à baisser un tantinet... Alexandre saurait sans aucun doute se charger de trouver se vieux bossu et fénéant de Norbert pour s'occuper de tout ceci !

Invité

Alexandre s'imagina en train de courir dans tout le domaine; il sourit à cette idée.
Il commença par aller en courant à la cuisine pour trouver Norbert.

Mais il est où. Norbert, messire Norbert, où êtes-vous ?

Alexandre décida de laisser un mot sur un parchemin prévenant Norbert de préparer un couvert de plus pour l’invité du domaine.

Citation :: Monsieur Norbert, je me permets de vous donner mes directives par parchemin, n’ayant eu la chance de vous croiser en cuisine. Veuillez préparer un couvert de plus pour messire Lothaire de Cassel. Veuillez aussi demander à Marieke de nettoyer toutes l’eau que Lothaire à mit dans les couloirs.

Alexandre se dit qu’il ferait bon revenir faire un tour en cuisine plus tard pour voir si sa demande a été respectée, en espérant que sa politesse vis-à-vis de Norbert serait bénéfique.

Il alla ensuite chercher Lothaire pour l’amener devant la marquise. Il trouva le jeune seigneur à l’entrée de la salle de réception.

Messire, madame la marquise vous attend.

Il conduit Lothaire devant la marquise, puis s’inclina, et partit trouver Beulbeul qui lui prêterait surement main forte pour préparer la chambre de l’invité…

Lothaire entra dans la pièce et s'inclina devant la marquise, sa marraine. Il lui dit :

Madame ma marraine, J'espère ne point vous déranger en vostre étude, cela faisait tellement longtemps que je ne vous avez vu, il me prit l'envie de venir vous visiter afin de prendre nouvelle de vous et vostre famille. J’espère que vous vous portez bien depuis nostre dernière entrevue.

(désolé, avec la guerre je peut pas faire beaucoup plus long …)

Clémence et Catherine arpentaient toutes deux les couloirs, apprenant petit à petit à davantage se connaître. Il était temps…Ainsi elles chuchotaient entre elles, telles des conspiratrices, Clémence se sentant plutôt à son aise : il lui était toujours assez facile de discuter, même avec de parfaits inconnus. Pour elle, tout le monde méritait d’être rencontré au moins une fois. Après, on pouvait être déçu…ou pas. L’essentiel était de se faire une idée.

Et puis, Catherine, elle l’aimait bien finalement. Même si c’était plus dur avec des enfants…enfin, enfant…Catherine n’était plus vraiment une enfant. Elle devenait une femme. C’était peut être pour cela que Clémence se sentait désormais plus à l’aise avec elle que dans le passé…

Les deux filles passaient devant la salle de réception quand Clémence entendit deux timbres familiers en sortirent. Elle n’eut pas à se poser de questions lorsqu’elle vit l’intendant sortir de la pièce, il était l’une des voix. La jeune demoiselle le salua d’un hochement de tête et, curieuse, fit un geste à Catherine, lui indiquant de la suivre, ravie de cette distraction.

Il y a quelqu’un ici, sans doute avec ma mère, et je crois savoir qui.

Poussant la porte avec précaution, Clémence se glissa dans la pièce. C’était bien Lothaire, face à sa mère. La fillette réprima un petit rire en voyant son allure. La pluie lui donnait l’air piteux, et il aurait grand besoin de se faire sécher les cheveux. Mais non, il ne fallait pas rire, il se vexerait et elle ne voulait pas le mettre mal à l’aise. Clémence l’aimait bien, Lothaire.

Se plaçant aux côtés de sa mère elle salua son filleul d’un sourire espiègle. Elle laissait à sa mère le soin de présenter Catherine, cette fois.

Catherine s'était prit au jeu et avait acceptée de suivre Clémence. Toute la matiné elles s'étaient promenées un peu partout dans le domaine tout en discutant sur tout et de rien. La jeune de Suarez fut très surprise de voir la maturité qu'affichait Clémence pour son jeune âge. Se fut une agréable matiné pour les deux jeunes filles et plus catherine venait rendre visite à l'Épine, plus elle appréciait les lieux et se sentait chez elle.

Enfin, elles arrivèrent près d'une grande porte où Clémence s'arrêta subitement. Il y avait des voix, mais on ne pouvait entendre assé bien pour savoir de quoi ils bavardaient. Catherine n'eut pas le temps de répondre à son amie que celle-ci se glissait déjà dans la pièce. Elle se demanda si ce n'était pas impolie que de s'introduire ainsi. Après tout ils pouvaient être dans une discution fort sérieuse.

La jeune demoiselle de l'Épine lui fit signe de la suivre et Catherine ne put refuser. Après tout se serait une bonne occasion de demander à Matthilde quand aura lieu la leçon d'écriture qu'elle attend depuis fort longtemps.

Arrivée dans la salle, la jeune de Suarez observa l'inconnu discutant avec la marquise. Elle crut reconnaître ce visage, mais ne se souvenait plus où exactement, elle l'avait croisé. Puis, elle se retourna vers la marquise qu'elle salua respectueusement en s'inclinant légèrement et fut de même pour le gentilhomme présent. Elle attendit enfin, que la Matthilde prenne la parole.

La porte s'ouvrit, alors que l'intendant venait d'annoncer la venue de Lothaire... Celui-la même faisait son entrée... Il était dans un tel état que Matthilde ne put s'empêcher de quérir à Alexandre qu'un bon bain chaud soit préparé et mis à disposition pour son filleul dans ses quartiers.

Alors qu'il s'avança vers elle lui présentant ses salutations, et expliquant la raison de sa venue, Matthilde laissa un sourire se dessiner sur son visage, comme toujours lorsqu'elle a l'heureuse surprise d'une telle visite.

Lothaire, mon cher filleul, vous savez que votre venue icelieu est toujours un réel plaisir. Vous êtes le bienvenu et ce domaine est un peu le vôtre puisque désormais, mon filleul, vous êtes également membre à part entière de la famille à mes yeux. Alors soyez assuré de mon plaisir à vous voir venir nous rejoindre.

Cependant, je vois que la route ne vous aura guère épargné ! Je vous propose de vous mettre à votre aise avant de passer à table pour le dîner qu'en pensez vous ? Alexandre se charge de vous préparer tout le nécessaire dont vous aurez besoin.

A peine eut-elle le temps de finir sa phrase que la porte s'ouvrit à nouveau laissant à présent entrer un petit rire fin, celui même que seule la voix d'une enfant pouvait laisser entendre... Il s'agissait de Clémence qui venait par là, accompagnée de la jeune Catherine... Clémence se plaça près de sa mère et Catherine entra alors timidement...

Douce Catherine, approchez un peu plus que je vous présente mon hôte, Clémence je pense que tu peux peut-être le faire aussi ?

Lothaire , alors que sa marraine lui proposa de se remettre du voyage, ne put refuser et dit :

Vous este, madame ma marraine, une véritable mère pour moi … Je ne puis refuser telle offre.

Puis Clémence fut son entrée, Et Lothaire se plia alors afin de lui faire un baise main puis il dit :

Mademoiselle de l’Epine, vous estes de plus en plus charmante, le portrait de vostre doulce mère.

Puis il se releva dans un sourire, laissant quelques gouttes tomber de ses long cheveux blonds.

Clémence observa Lothaire d'un oeil d'abord interloqué, puis amusé. Essuyant une goutte qui lui était tombée sur la main, elle répondit à son compliment avec une certaine ironie.

Et vous, vous êtes mouillé !

Elle ne put cette fois retenir son sourire narquois devant lui. Se reprenant quelque peu, elle continua d'une voix posée.

Merci, Lothaire, vous me flattez. Etre comparée à ma mère est le plus beau des compliments. Vous ne pouviez trouver mieux.

Obéissant alors docilement à sa mère, Clémence fit un pas en arrière afin de mieux découvrir Catherine.

Lothaire, voici Catherine. Elle est pour quelques temps à l'Epine, ma mère doit lui donner des leçons d'écriture. Vous connaissez peut-être Dragonet, le médecin de la Reyne ? Vous avez donc sa fille sous les yeux.

Catherine, voici Lothaire de Cassel, le filleul de ma mère.

Clémence eut un sourire amical pour Catherine, qui semblait un peu intimidée, l'invitant à saluer par elle même Lothaire.

Catherine sourit en voyant autant de courtoisie entre les gens. Tous semblaient détendus et heureux, même l'individu qui était tout trempe semblait ne point se préoccuper de ce détail. Enfin, Clémence lui demanda de s'approcher, car elle désirait l'a présenter au filleul de la marquise. Tranquillement, elle s'approcha du petit groupe.

Enchanté monsieur de Cassel. J'ai entendu parler de vous quelques fois par mon ami Ferdinant et son ami Antonio. Vous êtes à leurs yeux un modèle.

Elle termina par un sourire, se disant intérieurement que le monde était bien petit.

Lothaire sourit poliment à la remarque de Clémence et lui dit :

Hélas oui damoiselle, pour venir vous voir j’ai dut faire route sous une pluie battante. Mais la vue des deux plus beaux sourires de France en valait bien la peine …

Puis Lothaire porta enfin attention à la deuxième jeune fille, des lors qu’elle lui fut présenter, il la prie en compte dans son raisonnement, son attitude était différente, si avant on eut dit que pour Lothaire Catherine n’existait pas, dès lors cette dernière présentait elle apparue. Il répondit à Clémence :

En effet, je connaît de réputation le sieur Dragonet, qui ne le connaît point en le royaume ?

Puis il salua la jeune Catherine d’un geste de tête poli, puis reprit :

Et bien, si vous connaissez le baron Ferdinant et mon escuyer Antonio, en plus de connaistre cette doulce famille, vous estes, pour sûr, une personne de valeur.

Puis Lothaire reprit à l’adresse de sa Marraine.

En fait, Madame ma Marraine, ma venue séant était un peu motivée, j’ai en dessin de vous mener à Paris afin de vous faire sortir un peu, de plus, cela fait longtemps que je n’ai vu la galerie mercière ainsi que les quais de Seine. Enfin, si ces damoiselles et vous mesmes estes d’accord, permettez moi de vous faire escorte, ainsi que mon escuyer qui nous rejoindrais, afin de plus de sécurité.

Lothaire termina sa phrase par un sourire.

Paris ? La fillette n’en montra rien, mais la proposition ne l’enchantait guère. A vrai dire, elle préférait le calme du domaine de l’Epine au tumulte de la vie parisienne.

Certes, elle n’avait jamais vu ces galeries dont parlait Lothaire, et ses visites à Paris ne la menaient qu’au Louvre, pas sur les bords de la Seine. Ni ailleurs. Alors au fond, pourquoi pas ? Même si là bas les odeurs étaient plus fortes et nauséabondes qu’ici, tout comme la présence des mendiants et des enfants pauvres vivant dans un environnement sale, malsain…sans doute y avait-il des choses, des endroits qui méritaient d’être vus, tout de même.

Clémence ne tourna pas les yeux vers sa mère, de peur que son appréhension s’y lise et que son avis s’en trouve alors modifié. Elle détourna donc le regard et se prit à contempler le plafond, attendant une réponse. Qu’elle soit positive ou négative, peu lui importait. Dans les deux cas, elle trouverait toujours le moyen de s’épanouir. Il lui en fallait peu pour se sentir gaie.

Paris…ce ne serait pas un drame, si on y allait. Du moment qu’on ne la laissait pas seule, ici ou ailleurs…

Clémence s’autorisa un sourire en direction de Lothaire, veillant bien à lui cacher son hésitation. Son invitation était tout à fait louable. Il avait raison : la Marquise s’enfermait un peu trop à l’Epine et bientôt, Clémence devrait la supplier pour sortir. L’air parisien n’était peut être pas le plus pur et le plus propre qu’il puisse exister, bien au contraire, mais cela changerait du quotidien agréable mais monotone qu’elle vivait à l’Epine.

Matthilde laissa entrer Catherine, Clémence fit les présentations et alors la Marquise resta en recule, elle observait la scène avec grande fierté et attention...

Les deux fillettes avaient déjà tout de futures grandes et en cela Matthilde avait un sourire ampli de tendresse et de fierté sur son visage.

Elle laissa alors Lothaire répondre aux jeunes filles qui semblaient le quérir de moultes questions, bien que Clémence fût la plus curieuse des deux. Mais Clémence comme Matthilde l'avait été bien plus jeune, avait toujours des remarques dynamiques et pertinentes à la fois et son caractère ne permettait pas de contenir ses ressentis ou questionnements.

Lorsque son filleul répondit par un charmant compliment à sa fille, Matthilde laissa un léger rire mais très discret s'échapper d'entre ses lèvres et lorsqu'il eut terminé et qu'il vint alors à s'adresser à elle Matthilde ne pût qu'approuver sa proposition de les conduire hors du domaine. Enfin quelqu'un semblait s'inquieter de leur existance et en cela Matthilde ne pouvait qu'être comblée par son filleul.

Quelle idée magnifique ! La Marquise porta un regard taquin vers sa fille qui semblait quant à elle, en avoir un, un tantinet soucieux. Clémence avait beau lever les yeux au ciel, il n'échapperait guère à sa mère qui la connaissait malgré tout mieux que quiconque... Lothaire, je pense que ces jeunes filles ici présentes iront dans mon sens si vous dis que nous acceptons fort volontiers de nous joindre à votre dessin. Visiter la galerie merciere et longer les Quais de Seine sera pour nous l'occasion de sortir en famille et de voir Paris sous un autre jour que celui qui nous est offert par le Louvres.

Damoiselles, qu'en pensez-vous ? Si l'idée vous enchante et je suis certaine qu'il en est cas, n'est-ce pas Clémence ? Alors il est de rigueur que de mander nos gens préparer quelques affaires ainsi que l'attelage qui sera conduit et escorté par Messire Lothaire !

Je suis certaine que nous allons voir nombreuses merveilles puis sortir du domaine ne peut qu'être un apport supplémentaire à votre éducations jeunes filles.

Matthilde fit un clin d'oeil aux deux jeunes damoiselles tout en leur souriant...

Clémence eut un léger sourire quand elle entendit la fausse question de sa mère. Sans doute avait-elle perçu son malaise, malgré l’effort qu’avait mis la demoiselle pour le masquer.

J’en serai…commença Clémence d’un ton amusé, enchantée. Sous si bonne escorte, nous n’aurions rien à craindre.
Alors nous pouvons partir quand tu le souhaites.

Clémence esquissa une révérence malicieuse en direction de sa mère.

Nous n’attendons que votre bon vouloir, Madame ma mère.

Catherine observa silencieusement la discution. Lorsque monsieur de Cassel proposa une visite, elle sentit immédiatement un malaise dans la pièce. Elle connaissait la Marquise et savait son goût pour les visites et les sorties en dehors du domaine. Quant à Clémence, elle eu un brief instant, le regard troublé, comme si elle était heureuse mais à la fois déçue de la proposition. Peut-être était-elle un peu comme sa mère en matière de sortie, mais elle une fois à Paris elle serait probablement comblé d'avoir put voir un tel endroit. Quant à Catherine, elle ne pouvait que par tristesse refuser l'offre. Elle aimait bien voir et décourvrir toute chose, elle avait même une fois ou deux demander à aller au Louvres, mais à son grand regret elle ne put. S'approchant légèrement, elle répondit à la question de Lothaire en toute franchise.

Je vous remercie monsieur de Cassel de votre proposition, mais je me vois dans le regret de refuser votre offre. J'ai un jeune frère dont j'en ai la charge et je ne peux le quitter pour bien longtemps. J'espère du moins, pouvoir visiter ces lieux un jour.

Puis, elle se retourna pour s'adresser à la marquise.

Avant que vous ne partiez j'aimerais, sous votre respect, que l'on puisse enfin commencer ma leçon d'écriture qui ne fait que s'attarder au fil des ans.

Matthilde était ravie de voir à quel point sa fille avait su prendre sa demande avec autant de complicité qu'elle en avait souhaité... Son visage etait brillant par ce sourire qu'elle laissait se dessiner généreusement lorsque soudain, Catherine annonça qu'elle ne pouvait se joindre à eux...

A la remarque qui suivit, la Marquise eut vite fait de perdre ce sourire, jusqu'ici encore personne n'avait osé s'adresser à elle de la sorte. La remarque de Catherine était pourtant tout à fait juste.

Voilà bien longtemps qu'une leçon d'écriture avait commencé et n'avait put être terminée. Cependant, Catherine était souvent appelée à rejoindre les siens et Matthilde avait quant à elle des obligations dues à son rang.

Matthilde compris alors que la venue de Catherine au domaine, n'était guère une visite de plaisance mais bel et bien un souhait de terminer au plus tôt cette leçon.

Face à la demande multiple, la Marquise fut mise face à un choix.

Catherine ne pouvait se joindre au voyage mais cependant elle avait visiblement un temps écourté pour suivre une leçon de calligraphie.

Mais la calligraphie ne s'apprenait guère en peu de temps, pour ce faire il faudrait que Catherine puisse rester un fort long moment. L'Art de l'écriture et son enseignement demandait tout le temps nécessaire à la concentration, à l'application, au mouvement de poignet à la finesse que l'on se devait de donner à la plume qui devait se faire légère...

La Marquise regarda alors Lothaire et Clémence, puis son regard revint vers Catherine afin de lui répondre...

Très chère Catherine, étant donné que votre jeune frère prend tout votre temps, je vous propose de suivre ces leçons de calligraphie dès qu'il sera en âge de se charger de lui de façon autonome. Dès lors, nous pourrons alors envisager de prévoir un long séjour ici et je me consacrerai à votre éducation aux côtés de Clémence qui est désormais en âge de suivre ces mêmes leçons.

Par conséquent pour l'heure, nous nous joindrons à Messire Lothaire pour ce voyage et par la même occasion nous vous escorterons une partie de votre retour afin de ne point rencontrer les soldats qui semblent veiller aux frontières des différents Duchés de France.

Dès que le calme sera rentré et si le Seigneur nous épargne alors je vous demande de bien vouloir me tenir informée du moment ou vous serez totalement disponible pour passer un très long séjour au domaine.

Matthilde n'en voulait guère à Catherine pour le ton un tantinet trop franc et direct qu'elle avait employé, mais elle se devait de montrer son autorité. Une jeune demoiselle ne pouvait s'adresser ainsi à une Marquise, malgré le fait que cette dernière la porte en plus haute estime dans son coeur. Matthilde s'adressait à Catherine comme si elle avait dû le faire envers sa propre fille et de ce fait, elle était certaine que Catherine comprendrait sa réaction.

Sur ce, Matthilde proposa à tout le monde de se préparer pour le souper, le temps passait et il était temps de prendre un bon repos avant de ne prendre la route...

Allons, je vous prie de me rejoindre dans le salle à manger, il est temps pour nous de nous restaurer. Alexandre à dû faire le nécessaire en cuisine pour que tout soit fin prêt.

Lothaire sourit à la marquise, à la jeune Clémence. Puis écouta Catherine, son ton était un peu sec et Lothaire parut presque amusé, puis se dit que cette jeune fille ne manquait pas d'être effrontée. Mais là n'était pas son problème. Il s pencha le tête à l’adresse de sa marraine et dit :

Madame ma marraine, il sera pour moi un grand honneur de vous faire escorte ainsi que de souper à vostre table, puis il regarda Clémence, pareillement pour vous damoiselle de l’Epine.

Puis il releva doucement la tête, toujours un peu mouillée.

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